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Monday, December 27, 2010

Nigeria: l'armée déployée pour empêcher une propagation des violences

Trente-deux personnes ont été tuées et 74 blessées vendredi, dont beaucoup faisaient leurs courses à la veille de Noël, dans sept explosions à Jos, à la limite entre le nord majoritairement musulman et le sud principalement chrétien, selon la police. Une église a également été visée, selon le gouverneur local.


Les autorités tentent d'empêcher une extension des troubles dans une région régulièrement théâtre d'affrontements intercommunautaires et où l'approche des élections, prévues en avril, a fait monter la tension.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Azubuike Ihejirika, a estimé que les attentats de Jos, sans précédent, changeaient la donne dans la région.

"Le recours à des bombes ajoute une dimension terroriste" a-t-il dit à Port Harcourt, dans le sud, cité dimanche par les médias locaux, alors que les violences dans le centre du Nigeria opposaient jusqu'à présent les communautés chrétienne et musulmane dans un cycle d'attaques et représailles mais n'incluaient généralement pas d'attentats à l'explosif.

A Jos, capitale de l'Etat du Plateau, des soldats ont été déployés massivement et on les voyait dimanche arrêter et fouiller des voitures.

En plus des attentats de Jos, des membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont attaqué, également vendredi, trois églises dans la ville de Maiduguri, dans le Nord, incendiant l'une d'elles et faisant six morts, selon l'armée.

Aucun lien n'a été dans un premier temps établi entre ces différentes violences.

Dans une première réaction, le président nigérian, Goodluck Jonathan, a promis samedi de faire traduire en justice les responsables d'attentats "qui ont tué de nombreux Nigérians innocents, tant chrétiens que musulmans" à Jos.

"C'est la première fois que des explosifs de cette puissance sont utilisés", apparemment de la dynamite, avait déclaré samedi le commissaire Abdulrahman Akano de la police de l'Etat du Plateau.

La police n'avait pas encore déterminé qui était derrière les attentats, avait-il dit.

 AFP